L’urgence alléguée de combler le déficit des pensions de retraite n’a pas de fondement réel. C’est un vieux serpent de mer, mais le gouvernement Macron et ses partisans défendent pourtant que la contre-réforme est nécessaire immédiatement. Parmi les options possibles pour combler ce déficit hypothétique, l’augmentation des cotisations n’a pas été envisagée par le gouvernement, au prétexte que les contribuables ne voudraient pas payer plus d’impôt. Préférerait-on travailler jusqu’à 64 ans ? Il est permis d’en douter. Quant à la possibilité de rétablir l’impôt sur la fortune, de faire payer les trusts, de taxer les transactions financières, il n’en est pas question. Parmi toutes les options possibles, cette mesure est la moins favorable au travail et la plus favorable qui soit au capital.

La réforme des retraites a en outre pour prétexte la justice sociale. En effet, l’argument qui consiste à dire que l’allongement de la durée de vie doit forcément conduire à un allongement de la durée du travail semble logique et naturel. Pourtant, la première conséquence évidente de cette mesure sera la mort ou la maladie au travail pour les emplois les plus physiques et pénibles, ou bien le chômage de masse parmi les plus de cinquante ans, dont les entreprises ne voudront pas. On notera également, via l’accélération de la réforme Touraine, le décalage insupportable du départ pour les plus proches de la retraite actuellement.

On ne veut pas travailler jusqu’à 64 ans ! En grève à partir du 19 et jusqu’au retrait de la réforme ! Front uni des organisations syndicales de lutte ! Non à cette réforme, même amendée ou modifiée !

Quelques liens contenant des informations techniques, en complément du texte de l’AG intersyndicale du 11 janvier :