La volonté de rompre avec les années Sarkozy a amené au pouvoir un gouvernement et une majorité socialiste qui, quatre ans après son arrivée au pouvoir, n’a tenu quasiment aucun de ses engagements.
La dégradation de la situation sociale engendrée par les politiques successivement menées et les attentats perpétrés en 2015 ont eu des conséquences sur les résultats aux élections régionales, en plaçant notamment le FN en tête. La rupture entre nombre d’élus et la population est consommée et contribue à un fort taux d’abstention à ces mêmes élections.
Le gouvernement, en perte de vitesse, s’est lancé dans une surenchère sécuritaire et démagogique, suite aux dramatiques attentats de janvier et de novembre 2015. Elle débouche sur une dérive autoritaire où l’intervention administrative et policière se substitue au judiciaire. La mise en place de l’état d’urgence, que le gouvernement veut constitutionnaliser et le durcissement de la déchéance de nationalité au mépris du principe d’égalité et de droit du sol en sont des exemples : la FSU94 les condamne.
Cette dérive s’accompagne également d’une rupture du dialogue social, d’un mépris des organisations syndicales et de leurs représentants, notamment en les criminalisant, comme chez Air France, la Poste, …., . Au mépris du dialogue social, notamment avec le PPCR (chantage à la signature puis passage en force), s’ajoute la casse du code du travail qui désarme les salariés, reprenant les propositions du patronat. Cette rupture se caractérise dans l’éducation par la réforme du collège et la réforme des rythmes scolaires qui sont imposées au mépris des personnels qui les combattent dans leur grande majorité, avec refus de la ministre de recevoir les OS. La réduction des dépenses publiques et la réforme territoriale détériorent les services publics et les conditions de travail. Elles accroissent les inégalités territoriales.
Les dérives antisociales et antisyndicales accompagnent le développement du « new public management » qui renforce l’isolement, l’individualisation, et le stress des personnels
Dans ce contexte, la FSU94 se doit d’être force de propositions, d’actions en participant notamment aux collectifs départementaux de défense des services publics et de lutte contre l’état d’urgence.
La FSU94 s’engage à ce que toutes les actions menées se fassent dans un cadre le plus unitaire et le plus mobilisateur possible. Elle sollicitera les autres organisations syndicales départementales en vue de toutes démarches communes (communiqués communs, tracts, rassemblements, appels aux manifestations en Ile-de-France).
Elle s’inscrit dans la lutte pour une laïcité qui respecte la liberté de conscience et dénonce ceux qui s’en emparent pour en faire un instrument d’exclusion. Elle apporte son soutien à Stéphanie Michel et Emmanuel Chareix lors du procès du 15 janvier.
La FSU94 réaffirme la nécessité d’une augmentation du point d’indice, d’une augmentation du SMIC, et d’une réforme fiscale pour plus de justice sociale et d’égalité. Elle s’oppose toujours aux contre -réformes des retraites.
Elle appelle à la grève le 26 janvier et à participer massivement aux manifestations unitaires, tant contre la réforme du collège que pour l’augmentation des salaires, des retraites et la défense de l’emploi et des services publics.