Déclaration FSU94 au CDEN du 7 mars 2017
Monsieur le Préfet, Madame l’Inspectrice d’académie, Madame la Vice-présidente au Conseil départemental, Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames, Messieurs,
Nous tenons tout d’abord à souhaiter la bienvenue dans notre beau département à Monsieur le Préfet !
Concernant ce CDEN, nous voulons commencer par nous étonner de ne pas avoir reçu en version papier les documents relatifs au 1er degré , ceux sur la carte scolaire tout comme ceux concernant l’organisation du temps scolaire à la rentrée 2017 dans le 1er degré.
Par ailleurs, nous avions demandé à plusieurs reprises qu’en cas de discussion sur une nouvelle sectorisation, des statistiques de CSP dans les établissements concernés nous soient communiquées. Nous constatons une fois de plus que nous n’avons pas ces informations.
Concernant la carte scolaire dans le 2nd degré, la création de 187 emplois dans les collèges du Val-de-Marne ne permettra pas d’absorber les montées pédagogiques dans de bonnes conditions. Les mandats de la FSU sont de 24 élèves par classe dans les collèges banals, et de 20 élèves en éducation prioritaire. Or nous constatons que plus de 70% des classes ordinaires compteront plus de 24 élèves en 6ème, 5ème et 3ème pour la rentrée 2017, et près de 60% en 4ème. En REP, le niveau 4ème sera particulièrement touché avec plus de 60% des classes à plus de 24 élèves.
De plus, et comme nous l’avions dénoncé en son temps, les aides personnalisées n’ont de personnalisée que le nom, souvent à classe entière, et même parfois avec des élèves que l’enseignant n’a pas le reste de la semaine. Quant aux EPI, nous en connaissons pas de collège où la co-intervention est effective.
Nous nous interrogeons également sur la politique de l’éducation prioritaire dans le département : les dotations des établissements classés en REP ne sont en effet pas significativement différentes de celles des autres collèges, et au-delà, nous avons constaté des H/E plus importantes dans certains collèges ordinaires que dans d’autres collèges classés REP, avec des différences allant jusqu’à près de 0,4 point.
Nous tenons aussi à porter votre attention sur la politique du savoir nager, quand 24% de nos élèves n’ont pas validé cette compétence en fin de cycle 3. Nous redemandons que des moyens fléchés soient attribués à la natation dans les établissements ;
Enfin, et comme nous l’avons déjà souligné au dernier CTSD, de trop nombreux établissements réunissent le CA après la date butoir de remontée des TRMD ( le 4 février).
Dans le 1er degré, la situation n’est guère plus enviable : le CTSD du 23 février s’est tenu dans des conditions déplorables, avec un refus de l’administration de recevoir les délégations d’écoles qui s’étaient regroupées au pied de l’inspection académique et des documents de travail arrivés trop tard, voire en séance. On ne peut pas à la fois vanter les mérites du "dialogue social" et traiter les délégués par le mépris en ne leur laissant pas la possibilité de travailler dans des conditions convenables. Si nous pouvons entendre les difficultés de l’administration à produire les documents en temps et en heure, il aurait été plus simple de repousser le CTSD 1er degré afin que chacun puisse faire convenablement son travail .La précipitation et le travail à flux tendu sont toujours des mauvaises réponses aux difficultés.
Dans le fond, la création de postes spécifiques se fait au détriment des effectifs par classe. Nous rappelons que les mandats de la FSU dans le 1er degré sont de 25 élèves en classe ordinaire, de 20 en REP, et de 15 en petite section de maternelle.
Concernant l’éducation prioritaire, de trop nombreuses écoles élémentaires ne bénéficieront toujours pas à la rentrée 2017 du dispositif PDMQDC.
Nous demandons par ailleurs que des départs en formation soient massivement organisés dans l’ASH.
Enfin, les problèmes de remplacement ne sont toujours pas résolus.
Nous nous interrogeons également sur l’emploi qui sera fait de la soixantaine de postes non encore utilisés, ce qui représentent un nombre important en regard des 160 postés créés.
Pour terminer, la FSU a posé une question diverse concernant le devenir des CIO dans le Val-de-Marne. Là aussi, le dialogue social semble dans une impasse : alors que le CTA qui doit traiter cette question est programmé pour le 9 mars, des collègues ont déjà reçu un courrier les invitant à participer au mouvement. Le rectorat n’a visiblement pas accepté les propositions du Conseil départemental de poursuivre l’hébergement des CIO de Charenton et de Villejuif qui fermeraient comme ceux de Nogent et Saint Maur. Nous aimerions donc avoir des informations précises à ce sujet.
Je vous remercie.