Dans un communiqué national relayé par le SNUDI-FO 94 concernant son vote CONTRE le projet décret « Blanquer » au Comité Supérieur de l’Education (CSE), cette organisation syndicale nous met en cause en enchaînant les contre-vérités.
Le SNUipp-FSU pour "l’annualisation complète" du temps de travail ?
Selon le Snudi-FO, un des amendements proposé par le SNUipp-FSU au CSE aurait pour conséquence que les PE « pourraient se voir imposer 25, 26, 28, 30 heures… de classe dans une seule semaine », ce qui conduirait rien de moins qu’à « l’annualisation complète du temps de service des PE, déjà engagée avec les 108 heures ».
C’EST FAUX
Étonnamment, FO oublie de dire que le Code de l’éducation limite à 6h maximum la durée d’une journée scolaire avec 864 heures annuelles : il n’a bien sûr jamais été question de le modifier !
Il s’agissait simplement pour le SNUipp-FSU de permettre la libération d’un mercredi ou d’un samedi matin sur 3 ou 4 pour le travail en équipe et les animations pédagogiques, pour les équipes qui en feraient la demande. Le SNUipp-FSU a exposé clairement cette motivation par écrit en marge de l’amendement au CSE, ce que le Snudi-FO ne peut ignorer.
Décret Blanquer sur les rythmes, voté par le SNUipp-FSU = fin du calendrier scolaire ?
Dans le même communiqué, Force Ouvrière présente d’emblée ce décret de façon biaisée, en affirmant qu’il introduit la fin d’un calendrier scolaire uniforme sur tout le territoire :
« Ce décret permet à chaque commune d’établir des horaires hebdomadaires particuliers en modifiant le calendrier scolaire national à sa guise et en revenant en particulier sur les 36 semaines d’enseignement. »
C’EST FAUX
Cette disposition n’est pas une nouveauté du décret Blanquer : elle existe depuis 2014 dans le décret Hamon.
Ce sont d’ailleurs deux passages de l’actuel Code de l’éducation que cite FO, définitivement intégrés avec le décret du 1er août 2016, et non des passages du « décret Blanquer » :
« ces dérogations peuvent s’accompagner d’une adaptation du calendrier scolaire national dans des conditions dérogeant à l’article D.521-2 accordées par le recteur d’académie ».
Les communes pourraient instaurer « des semaines de 8 demi-journées comprenant au moins cinq matinées ou sur moins de vingt-quatre heures hebdomadaires ».
Ces contre-vérités en rappellent d’autres :
Quand par exemple Force Ouvrière annonçait qu’avec les mesures PPCR, signées par le SNUipp-FSU, « un Hold-up se prépare sur la Hors-classe »
Nous rappellerons simplement que le nombre de passages à la hors-classe a augmenté cette année à 5,5 % des promouvables actuels. Soit 239 promus dans le Val-de-Marne en 2017, +21 collègues par rapport à 2016.
Les mesures PPCR concernant la Hors-classe prévoient de passer le FLUX d’intégrés à la Hors-classe à 7 % des promouvables ACTUELS, soit un flux identique au second degré (alors qu’il était encore il y a quelques années de 1 % pour le premier degré).
Nous avions expliqué tout cela dans un article précédent.
http://94.snuipp.fr/spip.php?article781
Décret Blanquer : au final, la seule différence avec ce qui existait déjà
est la possibilité pour les collègues de revenir à 4 jours.
La « réforme des rythmes » ayant été imposée sans concertation ni contrepartie dans un contexte de gel du point d’indice, d’austérité salariale, le SNUipp-FSU a décidé de voter POUR le décret et ainsi permettre que les collègues puissent décider d’un retour aux 4 jours s’ils le souhaitent.
C’est dans le même esprit que nous avons engagé, depuis la rentrée, la campagne pour la suppression des APC.
Pour faire entendre votre volonté sur la question des rythmes : nous invitons tou-te-s les collègues mécontents des rythmes actuels sur leur commune à se saisir de notre proposition de motion en conseil des maîtres ou d’école
(voir la MOTION)
http://94.snuipp.fr/ecrire/?exec=ar...]
Le SNUDI-FO et le SE-UNSA ont décidé de voter ensemble CONTRE ce décret…
Chaque syndicat est en droit d’adopter
des positions différentes.
Mais cela doit être fait en toute honnêteté
et sans chercher à salir d’autres organisations syndicales !
Nous regrettons cette attitude de division à l’heure où des attaques sans précédent contre les salariés sont annoncées par le nouveau gouvernement : réforme du code du travail, de l’assurance chômage, retraite, suppression de postes de fonctionnaires…
Le SNUipp-FSU continuera à travailler à la plus grande unité possible et avec toutes les organisations syndicales dans l’intérêt de la profession.